Collages Montages Assemblages Au Xxe Si Cle

Dès les années 1910, aucun art n'est épargné par la tentation du collage. Les avant-gardes explorent, sans modèles normatifs, les perspectives radicalement nouvelles ouvertes par l'art du collage, du montage et de l'assemblage de matériaux-fragments hétérogènes. Ces productions permettent de mettre en scène les contradictions faisant apparaître en tension les inquiétudes et les espérances qui agitent une période historique incertaine.

Entre 1910 et 1980, en résonance étroite avec les utopies esthétiques et politiques de la modernité, de nombreux artistes et écrivains proposent, sans modèles normatifs, des oeuvres conçues en collant, montant et assemblant des matériaux-fragments hétérogènes. L'auteur montre que le processus de déconstruction et de reconstruction mis en mouvement au sein de ces productions concrétise une efficace esthétique du choc, proposant des images-situations en décalage et des projections aléatoires qui nous précipitent aux confins d'autres mondes à habiter. L'art du collage est pensé comme un parti pris faisant surgir ici et maintenant le merveilleux et la perturbation, contestant ainsi l'ordre établi. Ces productions hérétiques évoquent de salutaires et intempestives reconfigurations possibles-impossibles à explorer. Pour l'auteur, ces oeuvres-constellations polyphoniques relèvent d'une esthétique de la non- cohérence, qui a à voir avec l'utopie concrète, donc avec la perspective de l'émancipation (individuelle et collective).

A l'aube de ce XXI e siècle, le collage doit à son tour se mettre au défi. Si l'acte fondamental du collagiste est de peindre sans peinture avec les matériaux mis au rebut par son époque dont il devient par conséquent le témoin privilégié, il ne doit pas se contenter de ce rôle qui deviendrait une manière, voire un maniérisme de l'art. Le collagiste n'est pas qu'un ferrailleur recycleur qui donnerait aux matériaux un autre sens que leur usage social ; il n'est pas seulement un magicien qui redonnerait vie aux images qui n'en ont plus, il est avant tout un acteur et même un cré-acteur. C'est à ce titre qu'il fige sur la toile ces fragments de concepts, ces confrontations harmonieuses de réalités éloignées et ces symboles collectifs qui construisent assemblages et collages. Lorsque vous regardez les collages du peintre Schwitters ou les collages du poète Kolar, les collages du plasticien-musicien Coaquette ou ceux du collagiste-affichiste Villeglé, un seul mot vient à l'esprit, une seule sensation vous envahit : ce n'est ni peinture, ni collage, ni assemblage, mais poétique de l'oeuvre, poésie de l'artiste. L'art - et non pas l'art pour l'art - quand il est matières et signes, quand il est parole et communication, quand il est un fragment du "Nous-Vous" en un autre "Je", quand il fait parler les sens et communique d'âme à âme, quand il crée l'étincelle de la vie qui est ailleurs, cet art là peut renouer avec les valeurs originelles de la poésie de la matière et des signes. L'art du collage est avant tout poésie, il est la licence poétique du peintre comme la poésie est la licence du littérateur.

Depuis les premiers collages cubistes jusqu'aux vastes installations de ces dernières années, l'assemblage jalonne l'art du XXe siècle, avec des personnalités telles que Schwitters, Ernst, Arman... Qu'il soit collagiste ou installateur, l'artiste travaille dans son atelier au cœur d'une vaste collection où il puise son œuvre. L'association des objets, mémoire de notre environnement, fonctionne alors tantôt comme un système linguistique, tantôt comme un théâtre merveilleux. La réflexion d'Adalgisa Lugli, loin de s'attacher à un style, expose un riche éventail d'attitudes artistiques. Tout au long de son texte, elle convoque la tradition muséale du XIXe siècle, l'art du collectionneur et les cabinets de curiosités de la Renaissance (studiolo, Wunderkammer). À partir d'une approche sensible et documentée des rapports de l'homme à l'objet (pierres rares, curiosités de la nature, objets précieux ou détritus), Adalgisa Lugli revisite de façon pertinente l'histoire de l'art au XXe siècle.

Here, in the first comprehensive survey of her work by an American museum, authors Peter Boswell, Maria Makela, and Carolyn Lanchner survey the full scope of Hoch's half-century of experimentation in photomontage - from her politically charged early works and intimate psychological portraits of the Weimar era to her later forays into surrealism and abstraction.

Heterotopia, literally meaning ‘other place’, is a rich concept in urban design that describes a space that is on the margins of ordered or civil society, and one that possesses multiple, fragmented or even incompatible meanings. The term has had an impact on architectural and urban theory since it was coined by Foucault in the late 1960s but it has remained a source of confusion and debate since. Heterotopia and the City seeks to clarify this concept and investigates the heterotopias which exist throughout our contemporary world: in museums, theme parks, malls, holiday resorts, gated communities, wellness hotels and festival markets. With theoretical contributions on the concept of heterotopia, including a new translation of Foucault’s influential 1967 text, Of Other Space and essays by well-known scholars, the book comprises a series of critical case studies, from Beaubourg to Bilbao, which probe a range of (post)urban transformations and which redirect the debate on the privatization of public space. Wastelands and terrains vagues are studied in detail in a section on urban activism and transgression and the reader gets a glimpse of the extremes of our dualized, postcivil condition through case studies on Jakarta, Dubai, and Kinshasa. Heterotopia and the City provides a collective effort to reposition heterotopia as a crucial concept for contemporary urban theory. The book will be of interest to all those wishing to understand the city in the emerging postcivil society and post-historical era. Planners, architects, cultural theorists, urbanists and academics will find this a valuable contribution to current critical argument.

This book uses intermedial theories to study collage and montage, tracing the transformation of visual collage into photomontage in the early avant-garde period. Magda Dragu distinguishes between the concepts of collage and montage, as defined across several media (fine arts, literature, music, film, photography), based on the type of artistic meaning they generate, rather than the mechanical procedures involved. The book applies theories of intermediality to collage and montage, which is crucial for understanding collage as a form of cultural production. Throughout, the author considers the political implications, as collages and montages were often used for propagandistic purposes. This book combines research methods used in several areas of inquiry: art history, literary criticism, analytical philosophy, musicology, and aesthetics.