Neuropsychologie Clinique De La Schizophr Nie

La neuropsychologie connaît actuellement un développement rapide en psychiatrie, domaine où elle était encore peu présente il y a quelques années. Cet ouvrage donne des points de repères concrets aux cliniciens sur la prise en charge neuropsychologique de la schizophrénie, selon deux axes : l’évaluation neuropsychologique et la remédiation cognitive. L’ouvrage s’appuie sur une synthèse actualisée de la littérature internationale et d’autres travaux en cours dans les milieux francophones spécialisés, ainsi que sur l’expertise clinique des auteurs.

La neuropsychologie connaît actuellement un développement rapide en psychiatrie, domaine où elle était encore peu présente il y a quelques années. Cet ouvrage donne des points de repères concrets aux cliniciens sur la prise en charge neuropsychologique de la schizophrénie, selon deux axes: l'évaluation neuropsychologique et la remédiation cognitive. L'ouvrage s'appuie sur une synthèse actualisée de la littérature internationale et d'autres travaux en cours dans les milieux francophones spécialisés, ainsi que sur l'expertise clinique des auteurs.

Le présent volume, paru en anglais en 1992, constitue l'un des premiers ouvrages de synthèse des recherches de type cognitiviste concernant la schizophrénie. Ces recherches ont pour objectif, selon cet auteur, de rendre compte des symptômes ou manifestations schizophréniques en termes de dysfonctionnements des mécanismes cognitifs sous-jacents, ces derniers étant conçus comme processus de traitement de l'information. En prenant pour fil conducteur les principales classes de symptômes schizophréniques, C. Frith présente de nombreux travaux expérimentaux évaluant les performances cognitives des schizophrènes, et il discute les modèles cognitifs actuellement proposés pour rendre compte de ces différentes classes de symptômes et de ces données expérimentales. Outre ce souci de synthèse, l'auteur expose dans cet ouvrage son propre modèle explicatif des manifestations schizophréniques, modèle fondé sur l'hypothèse d'une altération des processus impliqués dans l'initiation de l'action, responsable de la symptomatologie négative, et d'une atteinte des processus assurant le contrôle de l'action (au sens de la prise de conscience et de la maîtrise de l'action), responsable, en partie au moins, de la symptomatologie positive de la schizophrénie. Cette hypothèse privilégiant le versant de la motricité pour rendre compte des troubles schizophréniques connaît aujourd'hui de nombreux développements ; l'ouvrage de Frith n'en demeure pas moins un des premiers à exploiter cette hypothèse de façon systématique, et il marque à ce titre l'histoire de la recherche dans ce domaine. Si le projet cognitiviste se limite à modéliser les dysfonctionnements sous-jacents aux manifestations pathologiques, il n'a en tant que tel pas de prétention étiopathogénique. L'approche présentée dans cet ouvrage va au-delà de ce projet, dès lors qu'elle cherche à rapporter les dysfonctionnements invoqués à des structures cérébrales, comme l'indique le titre de l'ouvrage : Neuropsychologie cognitive de la schizophrénie.

Depuis E. Bleuer, la schizophrénie demeure plurielle et le schizophrène garde sa singularité. La diversité des destins de nos patients déjoue souvent la sagacité de nos pronostics : stabilisation paisiblement déficitaire ou délire rebelle ? Reprise efficace des études ou suicide à 20 ans ? Chez un adolescent problématique, nous redoutons d'intervenir de façon trop tardive, ou au contraire prématurée. Nous ne pouvons que constater une grande inégalité devant les effets bénéfiques et indésirables des médicaments comme devant les psychothérapies. L'effervescence des recherches actuelles contribue-t-elle à mieux assurer notre démarche de diagnostic et de soins ou reste-t-elle un domaine ésotérique réservé à des spécialistes, sans conséquences concrètes ? Le présent ouvrage, coordonné par Christian Spadone, nous propose quelques unes des réflexions et des pistes les plus stimulantes d'aujourd'hui. Il a été rédigé par des cliniciens et des spécialistes des neurosciences venant de tous les horizons. Ce large panel d'auteurs reconnus témoigne de la pluralité des recherches psychiatriques en France.

La schizophrénie est une pathologie psychiatrique parmi les plus handicapantes. Elle touche près de 1% de la population et se caractérise cliniquement par un polymorphisme de tableaux pathologiques aux conséquences humaines individuelles et sociales très variables. Après s’être intéressés aux aspects fonctionnels du cerveau en utilisant des techniques anatomo-pathologiques ou neuro-biologiques, les auteurs qui travaillent sur la schizophrénie se sont tournés vers l’étude des fonctions du cerveau en utilisant les outils des sciences cognitives. Ils ont ainsi pu identifier les déficits cognitifs des patients, et notamment les troubles de la mémoire. En raison des liens essentiels que celle-ci entretient avec la conscience, le modèle proposé par J.M. Danion fait jouer un rôle central au trouble de la conscience autonoétique, forme de conscience subjective indiscutable de l’identité de l’individu. C’est sur les apports de cette vision que repose en grande partie l’avenir des traitements de la schizophrénie : techniques de réhabilitation cognitive et traitements antipsychotiques de demain. Après un rappel clinique, sont successivement décrits dans cet ouvrage les principales fonctions composant la cognition, avec une systématique moderne de la mémoire, puis les principaux outils et tâches d’exploration des fonctions cognitives, ainsi que les domaines du fonctionnement cognitif altérés dans la schizophrénie. Destiné aux cliniciens, cet ouvrage très clair et didactique, réalisé par d’éminents spécialistes, propose de nouvelles pistes qui permettront l’application de procédures expérimentales novatrices en psychopharmacologie qui pourraient être étendues à d’autres pathologies psychotiques.

L’identité de soi est au cœur des sciences cognitives. Cet ouvrage privilégie l'étude du soi des patients qui souffrent d’atteintes acquises ou développementales du système nerveux central, atteintes qui ont un impact cognitif, émotionnel et comportemental. L'ouvrage répond aux questions posées par les professionnels de la santé mentale sur l’identité de soi chez les patients neurologiques et psychiatrique: pourquoi l’identité de soi doit-elle être étudiée ? Comment le clinicien peut-il évaluer l’identité de soi chez ses patients ? Quels outils a-t-il pour pallier, voire améliorer la menace d’une désintégration du soi chez le patient ?

Advances in modern sciences occur thanks to within-fields discoveries as well as confrontation of concepts and methods from separated, sometimes distant, domains of knowledge. For instance, the fields of psychology and psychopathology benefited from accumulated contributions from cognitive neurosciences, which, in turn, received insights from molecular chemistry, cellular biology, physics (neuroimaging), statistics and computer sciences (data processing), etc. From the results of these researches, one can argue that among the numerous cognitive phenomena supposedly involved in the emergence the human intelligence and organized behavior, some of them are specific to the social nature of our phylogenetic order. Scientific reductionism allowed to divide the social cognitive system into several components, i.e. emotion processing and regulation, mental state inference (theory of mind), agency, etc. New paradigms were progressively designed to investigate these processes within highly-controlled laboratory settings. Moreover, the related constructs were successful at better understanding psychopathological conditions such as autism and schizophrenia, with partial relationships with illness outcomes. Here, we would like to outline the parallel development of concepts in social neurosciences and in other domains such as computer science, affective computing, virtual reality development, and even hardware technologies. While several researchers in neurosciences pointed out the necessity to consider naturalistic social cognition (Zaki and Ochsner, Ann N Y Acad Sci 1167, 16-30, 2009), the second person perspective (Schilbach et al., Behav Brain Sci 36(4), 393-414, 2013) and reciprocity (de Bruin et al., Front Hum Neurosci 6, 151, 2012), both computer and software developments allowed more and more realistic real-time models of our environment and of virtual humans capable of some interaction with users. As noted at the very beginning of this editorial, a new convergence between scientific disciplines might occur from which it is tricky to predict the outcomes in terms of new concepts, methods and uses. Although this convergence is motivated by the intuition that it fits well ongoing societal changes (increasing social demands on computer technologies, augmenting funding), it comes with several difficulties for which the current Frontiers in’ topic strives to bring some positive answers, and to provide both theoretical arguments and experimental examples. The first issue is about concepts and vocabulary as the contributions described in the following are authored by neuroscientists, computer scientists, psychopathologists, etc. A special attention was given during the reviewing process to stay as close as possible to the publication standards in psychological and health sciences, and to avoid purely technical descriptions. The second problem concerns methods: more complex computerized interaction models results in unpredictable and poorly controlled experiments. In other words, the assets of naturalistic paradigms may be alleviated by the difficulty to match results between subjects, populations, conditions. Of course, this practical question is extremely important for investigating pathologies that are associated with profoundly divergent behavioral patterns. Some of the contributions of this topic provide description of strategies that allowed to solve these difficulties, at least partially. The last issue is about heterogeneity of the objectives of the researches presented here. While selection criteria focused on the use of innovative technologies to assess or improve social cognition, the fields of application of this approach were quite unexpected. In an attempt to organize the contributions, three directions of research can be identified: 1) how innovation in methods might improve understanding and assessment of social cognition disorders or pathology? 2) within the framework of cognitive behavioral psychotherapies (CBT), how should we consider the use of virtual reality or augmented reality? 3) which are the benefits of these techniques for investigating severe mental disorders (schizophrenia or autism) and performing cognitive training? The first challenging question is insightfully raised in the contribution of Timmermans and Schilbach (2014) giving orientations for investigating alterations of social interaction in psychiatric disorders by the use of dual interactive eye tracking with virtual anthropomorphic avatars. Joyal, Jacob and collaborators (2014) bring concurrent and construct validities of a newly developed set of virtual faces expressing six fundamental emotions. The relevance of virtual reality was exemplified with two contributions focusing on anxiety related phenomena. Jackson et al. (2015) describe a new environment allowing to investigate empathy for dynamic FACS-coded facial expressions including pain. Based on a systematic investigation of the impact of social stimuli modalities (visual, auditory), Ruch and collaborators are able to characterize the specificity of the interpretation of laughter in people with gelotophobia (2014). On the issue of social anxiety, Aymerich-Franch et al. (2014) presented two studies in which public speaking anxiety has been correlated with avatars’ similarity of participants’ self-representations. The second issue focuses on how advances in virtual reality may benefit to cognitive and behavioral therapies in psychiatry. These interventions share a common framework that articulates thoughts, feelings or emotions and behaviors and proposes gradual modification of each of these levels thanks to thought and schema analysis, stress reduction procedures, etc. They were observed to be somehow useful for the treatment of depression, stress disorders, phobias, and are gaining some authority in personality disorders and addictions. The main asset of new technologies is the possibility to control the characteristics of symptom-eliciting stimuli/situations, and more precisely the degree to which immersion is enforced. For example, Baus and Bouchard (2014) provide a review on the extension of virtual reality exposure-based therapy toward recently described augmented reality exposure-based therapy in individuals with phobias. Concerning substance dependence disorders, Hone-Blanchet et collaborators (2014) present another review on how virtual reality can be an asset for both therapy and craving assessment stressing out the possibilities to simulate social interactions associated with drug seeking behaviors and even peers’ pressure to consume. The last issue this Frontiers’ topic deals with encompasses the questions raised by social cognitive training or remediation in severe and chronic mental disorders (autistic disorders, schizophrenia). Here, therapies are based on drill and practice or strategy shaping procedures, and, most of the time, share an errorless learning of repeated cognitive challenges. Computerized methods were early proposed for that they do, effortlessly and with limited costs, repetitive stimulations. While, repetition was incompatible with realism in the social cognitive domain, recent advances provide both immersion and full control over stimuli. Georgescu and al. (2014) exhaustively reviews the use of virtual characters to assess and train non-verbal communication in high-functioning autism (HFA). Grynszpan and Nadel (2015) present an original eye-tracking method to reveal the link between gaze patterns and pragmatic abilities again in HFA. About schizophrenia, Oker and collaborators (2015) discuss and report some insights on how an affective and reactive virtual agents might be useful to assess and remediate several defects of social cognitive disorders. About assessment within virtual avatars on schizophrenia, Park et al., (2014) focused on effect of perceived intimacy on social decision making with schizophrenia patients. Regarding schizophrenia remediation, Peyroux and Franck (2014) presented a new method named RC2S which is a cognitive remediation program to improve social cognition in schizophrenia and related disorders. To conclude briefly, while it is largely acknowledged that social interaction can be studied as a topic of its own, all the contributions demonstrate the added value of expressive virtual agents and affective computing techniques for the experimentation. It also appears that the use of virtual reality is at the very beginning of a new scientific endeavor in cognitive sciences and medicine.